ETYMOLOGIE
Origine du nom :
Le mot « Anjou » connaît une origine de Civitas Andecavorum,
nom de la ville à la fin de l'Antiquité à lépoque
Romaine, des Andécaves, peuple local.
Juliomagus est le nom Romain de la ville d'Angers. Le
nom de la cité est mentionné pour la première fois
vers l'an 150 par Ptolémée dans son ouvrage Géographie
Comme beaucoup de villes de Gaule, l’agglomération
reprend au IVe siècle - Ve siècle le nom du peuple gaulois
qui l’habitait : civitas Andecavorum, ou Andecavis, origine de
son nom actuel.
HISTOIRE
Regardez aussi : Histoire
de la Vallée de la Loire
Pour les Angevins, leur vignoble existe déjà
à l’époque celte.
Au Ve siècle av. J.-C., c'est le peuple celte des
Andes (Andécaves, Andégaves) qui s'installe en Anjou,
ils arrivèrent de Germanie.
Ils sont implantée en Anjou jusqu'à Candes-Saint-Martin,
véritable ville frontière gallo-romaine entre la zone
d'influence des tribus andégaves et turones (de Touraine).
Les Andegaves de cette période, celle qui précède
l'occupation romaine, devaient être de braves paysans pacifiques
ou des artisans occupés par leurs travaux et le commerce de leurs
produits... Ils aimaient "bien boire et bien manger" et, si
l'on croit Pline, gros consommateurs de viande et de charcuterie...
Ils buvaient beaucoup de bière et, quand ils en trouvaient, appréciaient
le vin, les repas de fêtes pris en commun, souvent terminés
par de mémorables beuveries.
Dumnacus ( chef des Andegaves) est battu définitivement
par les Romains en 51 av. J-C, sans doute près des Ponts-de-Cé.
Désormais l'Anjou se romanise, et prend le nom de Juliomagus
– "le marché de Jules, vers 40 av. J.C.
Au Ième siècle
L'existence d’un vignoble est reconnue en Anjou
dès le Ier siècle après Jésus-Christ.
Angers connaît une urbanisation active au cours
du premier siècle.
Dans le courant du Ier siècle la voie romaine relie Mediolanum
Santonum (Saintes) à Juliomagus (Angers) .
92
L’édit de l'empereur romain Domitien, en 92, interdisait
la plantation de nouvelles vignes hors d’Italie ; il fit arracher
partiellement les vignes en Bourgogne afin d’éviter la
concurrence.
Au IIème siècle
La campagne enfin se couvre de village, dont la densité
est particulièrement élevée au long de la Loire
et de ses affluents.
L'introduction de la culture de la vigne, jointe aux nombreuses productions
agricoles, le développement de l'industrie de la céramique
et l'exploitation des carrières fournissent la matière
d'échanges variés, au long des routes construites en dur
.
Au IIIème siècle
L’affaiblissement du pouvoir romain à la
fin du IIIe siècle avait ouvert des temps de troubles extrêmes.
En 275 les pillard sont partout, arrivant aussi bien
par la voie maritime de l’Ouest que par la voie terrestre de l’Est.
La plupart des villae sont incendiées, et la misère qui
s’ensuit entraîne dans tout l’Ouest une terrible révolte
sociale : les « bagaudes », paysans déracinés,
artisans ruinés, esclaves fugitifs, se déplacent en bande
et terrorisent l’intérieur du pays.
280
Probus annula l'édit de Dominitien (interdisait la plantation
de nouvelles vignes en 92) en 280.
Au IVème siècle
Angers n’est plus Juliomagus mais la « Civitas
Andegavorum », cité des Andes désormais livrée
à ses propres forces face à l’envahisseur.
Mais un nouveau monde est en train de naître là où
l’ancien s’effondre.
Au VIème siècle
La vigne y prospère comme en témoignent
ces quelques lignes d'un poème d'APOLLONIUS (VIème siècle):
« Il est non loin de Bretagne une ville située sur un rocher,
riche des dars de Cérès et de Bacchus, qui a tiré
d'un nom grec son nom d'Andégave (Angers). »
Au VIII et IXème siècle
Charlemagne (742-814), roi des Francs, possédait
des vignobles aux alentours d’Angers. Ces vignobles furent mis
en valeurs lors des tentatives de conquête de la Bretagne en 784,
799 et 811.
Le plus vieux cépage connu est le chenin blanc,
souvent appelé pineau
blanc. Il en est fait mention dès le Xle siècle à
Bouchemaine près d'Angers.
845
On connaît le cépage « Chenin blanc » avec
certitude en Anjou dès l’an 845, grâce à des
documents d’époque qui portent le sceau de Charles le Chauve
(un des petit-fils de Charlemagne).
Puisque dès 845, la présence du cépage Chenin est
connue avec certitude à l'Abbaye Saint Maur de Glanfeuil.
La Charte de Charles le Chauve institue la dotation de plants de vigne
en faveur de l’Abbaye. Ici, il est appelé Plant d’Anjou.
Au Xème siècle
929
Foulques Ier le Roux prend en 929 le titre de comte d’Anjou.
987
Foulques III Nerra dirige le comté de 987 à 1040, il s’empare
des Mauges, du Saumurois et d’une bonne partie de la Touraine,
il fait construire le château de Langeais ainsi que la forteresse
de Champtoceaux érigée sur un éperon rocheux de
soixante-dix mètres de hauteur dominant la Loire et gardant l’Anjou
face à la Bretagne.
Le « Chenin B » est appelé «
Plant d’Anjou » se répend . Pendant les Xème,
XIème et XIIème siècles, des donations sont faites
aux couvents et abbayes qui s‘élèvent de toutes
parts le long de la Loire et de ses affluents par les Comtes d’Anjou
et les Seigneurs de la Région, pour avoir les bonnes grâce
de dieu.
Au XIème siècle
1000
Des archives de l'an 1000, attestent de la présence d'un vignoble
à Angers
1020
Le vignoble du Clos Saint Nicolas, sur les contreforts de l'Abbaye,
à Angers, daterait de 1020, créé par Foulques III
Nerra.
1028
En 1028. Foulques-Nerra, comte d'Anjou:, par le titre de fondation de
Notre-Dame-du-Ronceray d'Angers, ordonne qu'il y aura quatre prêtres
pour servir Dieu et les religieuses, jour et nuit, et donne à
chacun de ces prêtres une maison, des vignes et autres héritages;
et pour le principal fonds et fondation de l'abbaye donne quarante arpents
de vignes, trente arpents de prés et plusieurs biens.
1030
En 1030, le vignoble de l'Anjou s'étend à Savennières. Il semblerait que le vin était sucré (plus demi-sec).
1032
En 1032. Foulques-Nerra, comte d'Anjou, donne à l'abbaye de St-Nicolas
des biens temporels, vignes et quelques fiefs et censifs, avec les terres
des environs du monastère
1040
Le fils de Foulques III Nerra, Geoffroy II Martel (Contes d'Anjou
1040-1060) a poursuivi la politique d'expansion de son père.
Le premier bois planté par Geoffroy Martel, à son retour
d'Aquitaine fut le cabernet (franc) sur le territoire de Sainte-Gemmes-sur-Loire
à Frémur.
En 1040. Hubert, évêque d'Angers, confirme
les fondations faites aux prieurés de Saint-Denis et Saint-Pierre
de Doué, qu'il spécifie : la terre de Pierre-Couverte,
la terre de Hamon, la terre que laboure Thibault et les vignobles de
Soulangé et autres vignes.
1040 à 1045. Charte de Geoffroy-Martel, comte d'Anjou,
confirmant une donation à l'abbaye de Saint-Maur de quatre arpents de vigne à Concourson.
1055
Le cru de Bonnezeaux est citée en 1055 par les moines du Gué du Berge, dans un document conservé aux archives du château de Fesles.
1053
1053. Geoffroy-Martel, comte d'Anjou, fonde une collégiale
à la chapelle Sainte-Geneviève du château d'Angers;
et donne entre autres les vignes, fief et terre de Bouchemaine, dîmes
et appartenances, etc.
1055
En 1055, Geoffroy Martel introduit un plant bordelais (cabernet) sur
une terre de l'abbaye du Ronceray d'Angers.
1070
Vers 1070, on trouve trace de donations de vignes à Faye, Bonnezeaux
et Fesle par Isambert, seigneur de Thouarcé partant pour Rome
aux moines du prieuré de Saint-Jean de Thouarcé (Toarcicius,
le nom viendrait d’un homme d’origine germanique : Toawert)
dépendant de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur.
Au XIIème siècle
1104
1104-1120. La culture de la vigne de Bordeaux, exploitée sur
les bords du Loir, aux Fontenelles, par Geoffroy de Baracé.
1130
La Coulée de Serrant
fut plantée au 12eme siècle par les Cisterciens
Vers 1130, les moines de l'abbaye de Saint-Nicolas d'Angers
plantent un coteau surplombant la Loire qui donnera son nom à
« La Roche aux Moines
», un ravissant prieuré au creux du vallon de la Coulée
et la culture de la vigne se développe .
1140
En 1140, des religieuses bénédictines construisent, dans
le bourg de La Possonnière, un couvent nommé « Le
Prieuré ». De vastes clos de vigne entourent alors leur
bâtisse.
1154
Depuis le règne de Henri II Plantagenêt, devenu roi d’Angleterre
en 1154, les vins d’Anjou sont servis à la cour.
Si le vignoble angevin se développe pendant tout
le Moyen-Âge, s'installant sous l'égide des monastères
sur les rives même de la Loire et autour d'Angers, il acquiert
surtout sa renommée à partir des XIIème et XIIIème
siècles. Le rayonnement du royaume d’HENRI II et ALIENOR
d’Aquitaine permet alors au « vin d'Anjou » d’arriver
sur les plus belles tables.
Au XIIIème siècle
Jean Sans Terre (John Lackland). - Roi d'Angleterre , né vers 1167, mort le 19 octobre 1216. Il est le dernier fils de Henri Il et d'Aliénor d'Aquitaine.
1214
Lors de la guerre de Cent Ans, Savennières est le théâtre
de plusieurs batailles, dont la plus importante fut celle de la bataille
de la Roche-aux-Moines : en 1214, Jean sans Terre assiège le
château de la Roche-aux-Moines. Il ne réussit pas à
le prendre et est repoussé par Louis, fils de Philippe Auguste,
qui devient ensuite le roi Louis VIII.
1226
En 1226, le roi de France Louis VIII meurt et laissa par testament l'Anjou
ainsi que le Maine en apanage à Charles Ier d'Anjou (1227-1285)
1227
En 1227. Les chanoines de Saint-Laud, à la suite d'un long procès,
pour la conclusion duquel le pape lui-même dut nommer des arbitres,
obligent les moines de Savigny à leur payer, à titre de
dîmes, sept tonnes de vin à la mesure d'Angers, et du meilleur
récolté dans les vignes du Chêne-Couvert et de la
Marmitière, en Saint-Barthélémy.
1258
En 1258. Les constitutions de l'abbaye du Mont-Saint-Michel défendaient
de mêler du vin de Brion ou de l'eau au vin d'Anjou ou de Gascogne,
dont buvaient les moines, à cause de l'âpreté du
climat et du site du monastère.
1269
Le 29 octobre 1269, à Angers. Cession judiciaire à
Bernard, de Mont-Selve, du domaine de la Forrnière, situé
en la paroisse de Saint-Barthélemy-des-Landes, près Angers;
composé d'habitation, herbages, pressoir, vignes, terres, etc.,
savoir : Cinq arpents et demi de vignes, joignant les vignes de Pierre
de Labaste d'un des côtés; de l'autre côté,
un chemin; d'un bout, les vignes de M. Martin, de la Cité, prestre;
joignant encore un demi arpent de vignes à Morice Lenormant d'un
des côtés, et de l'autre joignant les vignes de Renault
Piélom.
1279
En 1279. Hubert Lanier, bourgeois d'Angers, en fondant le prieuré
de la Papillaye, près Angers, donna aux religieux qu'il y établit
trois métairies, des vignes et d'autres rentes et domaines .
Au XIVème siècle
Sur la commune de Pellouailles, la culture de la vigne
apparaît, vers le XIVème siècle, stimulée
par l'inclinaison favorable du terrain formant un vaste coteau au Nord
de Pellouailles.
1309
1309. Un titre concerne un arrentement fait par Savigny, de vignes situées
à la Corbière, paroisse de Saint-Souvin (Saint-Sylvain).
1315
Vers 1315. Pouvoir donné par Bouchard-de-l'Isle, seigneur de
Thouarcé, aux propriétaires et habitants, de chasser et
pêcher, moyennant paiement, sur les vignes de la paroisse de Faye
et sur les vignes de la paroisse de Thouarcé.
1316
.—14 février 1316.—Donation à l'hôpital
d'Angers, par Jean Don Bois, évêque de Dol, dans laquelle
sont compris: Dans le fief du comte d'Anjou, des rentes sur un quartier
de vignes à Grasillé; un quartier de vignes à Pesmenie,
sur les vignes du Haut-Pressoir, près Angers.
—36 mars 1316.—Déclaration de biens
acquis en Anjou par Jean, évêque de Vannes: 1° un hébergement,
un pressoir et six quartiers de vignes à la Saulaie, près
du chemin d'Angers au Port-Thibault .
1360
Un bêcheur de vigne touche 20 deniers tournois par jour en 1360,
36 deniers en 1361, 24 deniers en 1362.
1370
Les troubles des années 1370, la chevauchée de Robert
Knolles à travers le pays, l'installation des bandes de Du Guesclin
ne font qu'empirer la situation.
Les guerres perturbent les voies commerciales et entravent l'écoulement
des vins ; la mévente sévit ; l'aumônerie Saint-Jean
accumule les excédents à tel point qu'à la fin
du XI Ve siècle elle a presque une récole d'avance dans
ses caves.
1373
En 1373, l'enquête menée dans les maisons de l'ancien ordre
du Temple en Anjou, est très révélatrice de la
situation. Presque toutes les maisons laissent leurs clos de vigne en
friche. Sans doute la surproduction relative est-elle responsable de
la stagnation du prix du vin et l'abondance des récoltes explique-t-elle
partiellement le déséquilibre ; mais la raison primordiale
de la rupture économique tient à une raréfaction
de la main-d'oeuvre et à l'augmentation des salaires qu'elle
entraîne.
1385
La régression du vignoble est générale autour d'Angers.
L'aumônerie SaintJean qui possédait, en 1359-1363, douze
clos de vigne d'une superficie globale de 417 quartiers n'en exploite
plus que neuf d'une surface totale de 292 quartiers en 1385. La réduction
d'un quart du vignoble est très faible par rapport à bien
d'autres domaines.
En réalité la réduction des frais
de mise en culture ayant pour corollaire le vieillissement du vignoble
amène un effondrement des rendements, et la ruine du vignoble
angevin.
Au XVème siècle
Le rendement de 13 à 16 hectolitres à l'hectare
; c'est le rendement moyen au milieu du XVe siècle. Un rendement
de 20 à 25 hectolitres à l'hectare ; c'est le rendement
des bonnes années du milieu du XVe siècle.
1402
En 1402, le clos de Frémur est en partie cédé au
tiers des fruits.
1405
Dans les premières années du XVe siècle, le retour
au calme provoque un lent mouvement de reconstruction. Les paysans accensent
de nouveau les quartiers de vignes laissés depuis plusieurs années
en friche et en épines.
Au début du XVème siècle la vigne
occupe 238 ha du territoire de Pellouailles.
1424
La reprise des hostilités à partir de 1424-1426, les incursions
anglaises de 1434, 1439 et 1443 n'ont qu'une influence limitée.
Mais la régression est de moindre importance. Sauf dans les régions
frontières et dans la banlieue d'Angers, les abandons de longue
durée sont rares et touchent surtout les clos seigneuriaux et
ecclésiastiques.
1431
Dans la banlieu d'Angers, dès 1431, le prix du déchaussage
et de la taille "à façon" est tombé à
2 sous 11 deniers par quartier ; les rémunérations des
bêcheurs oscillent entre 15 et 20 deniers par jour.
1433
La suite d'hivers longs et durs de 1433-1434, 1434-1435 et 1437-1438
justifie les modestes rendements constatés.
1440
De 1440 à 1454 et de 1462 à 1467, le climat est au contraire
propice : pour 8 très bonnes années et 5 satisfaisantes
on n'en compte que 6 très mauvaises.
1444
En 1444, la production se redresse. Nous sommes très loin des
bas rendements de la fin du XIVe siècle. On atteint plus de 20
hectolitres à l'hectare.
Mais le facteur déterminant de la reprise est l'abaissement du
prix de revient des vignes.
1445
1445. — Les crieurs de vin, à Angers. Le droit de crier
vin dans les rues d'Angers est très ancien. Les crieurs de vin
formaient une corporation ayant des statuts qui furent confirmés
en 1445, par le roi Charles VI. Les crieurs portaient la robe noire
et marchaient en agitant une sonnette; ils s'arrêtaient de vingt
pas en vingt pas en criant:
* Si a bon vin frais et novel.
Leurs tournées finies, ils se plaçaient devant la porte
du débitant, et par mille facéties forçaient le
passant à entrer dans la demeure de leur patron. Les seigneurs
d'Anjou faisaient parcourir leurs domaines par des crieurs. Il était
d'usage qu'un seigneur, possédant des vignes sur son fief, fit
vendre son vin par le crieur.
1450
Dans un mémoire présenté au roi et daté
de 1450, le duc d'Anjou se plaint de ce que la traite des vins qui produisait
30 mille à 36 mille livres lors de son institution ne rapporte
plus que 15, 18 et 20 mille livres.
Il faudra attendre 1465 pour la voir retrouver ses chiffres d'antan.
1460
Le livre de compte du souverain fait état, vers 1460-1470, d’une
production de plus de 300 000 pipes pour Anjou et Saumur (soit 900 000
hl).
1448
C'est en 1448 que les ducs Angevins de la famille des Valois récupérèrent
leurs possessions. Le roi René d'Anjou, un des princes les plus
cultivés de son temps, né en 1409, marque profondément
la province au milieu du XVe siècle. Le "Bon roi René"
meurt en 1480 à Aix-en-Provence.
Le Roi René avait écrit : « De tous les vins de
nom cellier, Anjou, Lorraine et Provence, Le meilleur est le premier.
»
1481
En 1481, après la mort du Roi René, Louis XI récupere
l'Anjou.
1482
Louis XI réunit définitivement l'Anjou à la couronne
de France en 1482.
L’activité du négoce hollandais qui s’établira
aux XVème et XVIIème siècles en des lieux portuaires
inoccupés par le négoce traditionnel français,
fera prospérer un nouveau vignoble de qualité (vins pour
la mer) au détriment d’une partie du vignoble angevin médiéval
de la périphérie d’Angers. Ces vins de la mer, fortement
taxés à la douane d’Ingrandes/Loire, lieu de passage
obligatoire te limite de l’ancien Duché de Bretagne, étaient
par voie de conséquence des vins chers, donc nécessairement
de haute qualité pour justifier leur prix. En amont d’Ingrandes
ne pouvait donc subsister qu’un vignoble de prestige.
1497
En 1497, il y eut une grande vinée en Anjou, et la qualité
du vin fut excellente; ce qui n'avait pas eu lieu depuis vingt-cinq
ans. Aussi fut-il planté beaucoup de vignes en cette année.
Au XVIème siècle
1672
A partir de 1672, avec la guerre de Hollande, les échanges entre
les deux pays stoppèrent.
1676
Souvent l'époque des vendanges a motivé la fixation des
vacances; c'est ainsi que le 29 août 1676, le présidial
d'Angers,considérant que la maturité des fruits et la
saison des vendanges était plus avancée cette année
que les précédentes à cause de la sécheresse,
fixa les vacations au 5 septembre au lieu du 15 du même mois que
ces audiences avaient coutume de finir. (Guillory Pierre-Constant, Les
vignes rouges et les vins rouges en Maine et Loire, Angers, 1861, page7
et 8.)
1688
1688. II. y eut en Anjou une telle quantité de blé et
de vin que les propriétaires laissèrent une partie de
leurs vignes sans les vendanger, faute de tonneaux.
On se servait de toutes espèces de vases, jusqu'aux coffres qu'on
gommait pour les transformer en barriques. Les paysans à qui
on offrait du vin à discrétion et un boisseau de blé
par jour, ne voulaient point travailler à ces conditions et préféraient
recevoir huit sous d'argent. Le vin se vendait quatre deniers la pinte,
Cette année d'abondance ruina beaucoup de fermiers, qui ne purent
écouler leurs produits.
Au XVIIIème siècle
Il faut aussi connaître la réalité
des rendements de l’époque. Au XVIIIème siècle,
rive droite du Layon : environ 5 hl/ha. Rive gauche : autour de 18 hl.
1709
l’hiver 1709, avec un froid extrême dans une majeure partie
de l’Europe, fait quarante-sept morts à Rablay.
1709 restera dans les annales puisque la majeure partie des ceps gèlent.
1765
Dans un mémoire de 1765, Michel Drapeau cite le « chenin
» comme étant le plant dominant de l’Anjou.
1767
Depuis la vigile de Noël 1767, jusqu'au lendemain des Rois, 7 janvier
1768, il a fait un froid si cuisant, que de vie d'homme il n'en a fait
un pareil, pas même en 1709, qu'arriva le grand hiver ; il est
arrivé que dans un cellier les doilles d'un tonneau sont parties
et le vin est resté comme un pain de sucre en masse, sans qu'il
s'en soit perdu une goutte. Les deux hivers précédents
avaient été très-rudes et plus
longs. Les vignes cette année, ont toutes été gelées;
le vin a été extraordinairement cher.
1774
En 1774, Monsieur, frère de Louis XVI, autorise la canalisation
du Layon afin de faciliter le transport des vins d’Anjou vers
la Hollande et l’Europe du Nord.
1776
Les échanges avec la Hollande reprirent sous le règne
de Louis XVI avec la canalisation du Layon en 1776 par la Compagnie
des Mines de la Houille de St Georges Chatelaison, à l’intention
des navires de la compagnie Hollandaise des Indes. Cette canalisation
a permis aux bateaux des négociants hollandais de faire la collecte
des vins de toute la côte du Layon, qui étaient jusqu’alors
transportés avec difficultés par charrois jusqu’au
port de Juigné sur Loire.
1787
Un écrit de 1787 qui établit la classification des vins
d'Anjou, fait apparaître le "Cru de Maligné"
en quatrième position derrière la Coulée
de Serrant, Bonnezeaux et Quarts
de chaume.
1778
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 26 000 hectares.
1785
En 1785. La récolte du vin fut très-abondante ; on achetait
du bon vin 30 livres les deux busses avec les tonneaux.
1788
Le froid a commencé le 22 novembre 1788 et n'a cessé que
le 14 janvier 1789. Les vignes ont gelé, dans des endroits moitié,
et dans d'autres un grand tiers. Dans la quinte on n'a pas eu de quoi
payer la dime. La police a fixé le prix du vin à 2 sous
6 deniers.
1789
La vigne gèle, notamment dans le Segréen (région
de Segré), qui, dès lors, va délaisser cette culture.
Dans cette année 1789, il y a eu considérablement de cidre
qui a remplacé le vin.
Révolution Française
La « corporation des crieurs de vin » chargés
de sillonner les rues pour annoncer le « vin nouveau » disparaît
avec la « Révolution Française ».
1790
Le 14 janvier 1790, l'Assemblée nationale décrète
que Saumur et le Saumurois feront partie
du département de l'Anjou".
Ce qui faisait la réputation du Maine-et-Loire aux XVIIIe et XIXe siècles, c'était le vin blanc issu du « pineau blanc »,
autrement dit le chenin. Surtout quand il était vendangé à la fin octobre et même en novembre, lorsque la peau du raisin
- disait-on - est en grande partie « sphacélée ».
Au XIX ème siècle
Dans la première moitié du XIXème
siècle, les rendements passent en année moyenne à
15 hl/ha pour les blancs, 20 pour les rouges. Sauf qu’il y a les
mauvaises années, très nombreuses. En 1853 ; 3hl/ha à
Beaulieu, 2 à Faye …(Le Theule).
1802
William GUTHRIE (1708-1770), géographe anglais, dans la traduction
de sa « Nouvelle Géographie Universelle », parue
en 1802, précise : « On peut diviser les vins d'Anjou en
trois classes. Ceux qui forment la première se recueillent dans
les villages de Faye, Saint-Lambert, Rablé, Maligny, Chavagne
et Thouarcé dans laquelle se trouve le cru de Bonnezeaux. ».
1834
Présentation par Jean Ackerman est premier vins «
mousseux » de Saumur.
Il donnera des conférances à Saumur et Angers, afin d'apprendre
aux vignerons la méthode Champenoise.
1830
La commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire compte 166 hectares de vignes.
1831
En 1831, Pierre Constant Guillory va créer la Société
Agricole et Industrielle de l'Anjou.
Guillory va faire de nombreuses expérimentations dans le vignoble
: palissage des vignes sur fil de fer, soufrage de la vigne (en 1847)
pour lutter contre l'oïdium...
1838
C'est la Comtesse Ida de Montebise, issue d'une grande famille bourguignonne
qui, venue vivre au château de Monteau (Loire-et-Cher) en 1838,
introduisit le cépage Gamay en Val de Loire, il se répend
en Touraine puis vient en Anjou
Ces nouvelles plantations de vignes rouges se sont naturellement
opérées dans les communes où déjà
la culture de la vigne blanche existait, et même dans nos vignobles
les plus renommés, tels que Martigné, Rablay, Faveraye,
la Roche-aux-Moines, Beaulieu, Saint-Barthélémy, Rochefort,
Trelazé, Saint-Melaine, etc.
Le plant Breton a été préféré par
quelques planteurs qui avaient apprécié ses produits.
1842
Mr Pierre Constant Guillory, en 1842, introduisit le cépage Cabernet
Sauvignon à Savennières.
1845
Mr Pierre Constant Guillory, en 1845, introduisit le cépage Gamay
à Savennières.
1850
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 30 000 hectares.
1853
En 1853, le rendement est faible : 3hl/ha à Beaulieu, 2 à
Faye …(Le Theule).
1855
En 1855, l’oïdium fait son apparition sur la rive gauche
du Layon .
1857
Mr Pierre Constant Guillory expérimente de nombreux cépages
et surtout le Cabernet franc et le Cabernet-sauvignon dont il recommande
la plantation à la place du Chenin en raison d'un mûrissement
15 à 20 jours plus tôt. Pour diffuser ses idées,
il fera même distribuer, entre 1857 et 1861, 60000 pieds de Cabernet
dans la région.
Ces nouvelles plantations de vignes rouges se sont naturellement opérées
dans les communes où déjà la culture de la vigne
blanche existait, et même dans nos vignobles les plus renommés,
tels que Martigné, Rablay, Faveraye, la Roche-aux-Moines, Beaulieu,
Saint-Barthélémy, Rochefort, Trelazé, Saint-Melaine,
etc.
Le plant Breton a été préféré par
quelques planteurs qui avaient apprécié ses produits.
1860
Selon Guillory, publié en 1860, “les vins blancs d’Anjou
et de Maine-et-Loire-les vignobles de la rive droite de la Loire”.
1 334 ha, s’étendant de Bouchemaine à Ingrandes.
“Principalement plantées en chenin” et produisant
deux sortes de vins blancs, avec un rendement moyen de 9,3 hl/ha. Des
vins au “goût de fruit, douceur et mousse”, “mise
en bouteille prématurée en février ou mars”
; et “vins secs et légers,(..) ne pas tirer en bouteilles
avant le mois de septembre”.
1865
« L’Anjou » doit sa notoriété essentiellement
à la production de vins blancs issus du cépage chenin
B.
Cependant, dès 1865, les plantations en cépage cabernet
franc N ou « plant breton » (plant qui doit alors son nom
à son arrivée par bateau par l’estuaire de la Loire
située à cette époque dans la région bretonne),
puis, un peu plus tard, en cépage cabernet-sauvignon N, vont
s’accélérer après la crise phylloxérique.
En 1865, le Dr Guillot parcours le vignoble d'Anjou
1875
En 1875, la collection de cépages de monsieur André Leroy
est acquis par la faculté Catholique. Il y avait à Angers,
quatres hectares entre la rue Volnay et Rablais.
1876
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 40 000 hectares.
1878
En 1878, la vigne couvre un peu plus de la moitié de la superficie
de la commune de Pellouailles.
1879
En 1879, les gelées (-21) : de 40 à 60 % des souches sont
détruites. Les vendanges ne font que 10 % des années précédentes.
1881
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 45 000 hectares.
1882
Les activités agricoles ont longtemps conduit le calendrier français.
Toujours dans un souci de faire correspondre le secteur agricole à
celui de l’enseignement, les vacances d’été
au XIXe siècle s’établissent du 5 août au
20 septembre, afin de coller aux vendanges.
Toutefois, les cultures en fonction des régions varient ! En
1882, Jules Ferry décide alors que les vacances d’été
correspondront aux dates des récoltes par région. Les
préfets ont dorénavant la charge de fixer les vacances
d’été en tenant compte de cette variabilité
par région de la date des récoltes.
1883
Le phyloxéra arrive en Anjou, c'est à Martigné-Briand
qu'il est apparu en premier.
Les vignes très atteintes sont arraché avec une indemnisation.
1885
Le phylloxéra apparaît dans le layon aux environs de 1885-1886.
Le jeudi 20 Août 1885, l'apparition du phylloxéra est officiellement constatée dans la commune de Murs-Erigné.
1889
Monsieur A. Bouchard qui avait conseillé l'arrachage
des vignes pour celles très atteintes par le phyloxéra,
et le traitement au sulfate de carbonne pour les vignes moins attientes,
change de politique car il n'obtient pas les résultats escomptés
contre le phyloxéra.
En 1889, c'est le début des « champs d'essais » de
vignes greffées avec des variétés Américaines
( à Savennières en 1889, à Chacé en 1890,
etc).
1890
Le phylloxéra, en juin 1883, est signalé d’abord
à Martigné-Briand. Il va se propager progressivement,
jusqu’à atteindre tout le vignoble angevin en 1890, année
qui “marque l’effondrement général du vignoble”
du Layon.
1893
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 10 000 hectares.
En 1893, Gordon Pirie (1825-1901), propriétaire du Château
des Varennes est le premier à replanter la totalité de
son vignoble avec du Chenin greffé sur Rupestris.
1895
En 1895, à l'exposition d'Angers, sont présentés
les premiers vins obtenus de vignes greffées.
1897
La commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire compte 60 hectares de vignes.
1898
L'école supérieur d"agriculture d'Angers dispense
à partir de 1898, deux années de cours théoriques
et d'exercices pratiques dans les 6 hectares de son vignoble de Belle
Beille.
Au XXème siècle
La vinification est principalement orientée, au
début du XXème siècle, vers l'élaboration
de « rouget », dénomination locale d’un vin
léger consommé dans les cafés et constitue la première
étape de la mutation du vignoble angevin, avec le développement
d’une production importante de vins rosés emblématiques.
1900
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 20 000 hectares.
1902
Création de la station oenologique du Maine-et-Loire, en 1902
L'union des viticulteur de Maine-et-Loire naît en
1902, avec M. Massignon de Saint-Lambert-du-Lattay comme président.
1904
La Confrérie des Sacavins fut fondée en 1904 par le Baron
de Grandmaison dans les caves du Château de Montreuil-Bellay.
" Quand mon verre est plein, je le vide et quand il est vide, je
le plains " (Rabelais)
1905
Création de la réprésion des fraudes en 1905 avec
la définition de la notion de « Tromperie sur la marchandise
», Loi du 1 août 1905 .
Quiconque, qu'il soit ou non partie au contrat, aura
trompé ou tenté de tromper le contractant, par quelque
moyen ou procédé que ce soit, même par l'intermédiaire
d'un tiers :
- soit sur la nature, l'espèce, l'origine, les qualités
substantielles, la composition ou la teneur en principes utiles de toutes
marchandises ;
- soit sur la quantité des choses ou sur leur identité
par la livraison d'une marchandise autre que la chose déterminée
qui a fait l'objet du contrat ;
- soit sur l'aptitude à l'emploi, les risques inhérents
à l'utilisation du produit, les contrôles effectués,
les modes d'emploi ou les précautions à prendre,
Sera puni d'un emprisonnement de trois mois au moins, deux ans au plus
et d'une amende de 1.000 F au moins, 250.000 F au plus ou de l'une de
ces deux peines seulement.
1910
Saumur commence a se détacher de l'Anjou viticole, ils créent
leur syndicat des vins.
1912
Le vignoble d'Anjou (Saumur compris ) représente une superficie
de 38 500 hectares.
1913
Le syndicat des vins d'Anjou lance un concours : trouver un verre
pour le vin d'Anjou en 1913.
1914
Le verre à Anjou est trouvé parmit les 300 projets
. Le verre qui sera retenu est celui de Louis Mignot, propriétaire
du vignoble de Belle-Rive à Rochefort-sur-Loire.
1918
Regourpement des syndicats de viticulteurs en 1918 sous le nom de «
Fédération Générale des Syndicats Viticoles
d'Anjou ».
A Pellouaille-les-vignes, la moitié de la superficie
communale était plantée en vignes, lesquelles ont permis
de récolter 1701 hectolitres en 1918.
Sur les 400 habitants de la commune, 58 exploitent la vigne.
1920
Après guerre, le verre à Anjou est réalisé
et commercialisé
En 1920, la verrerie d'Anjou créé la
bouteille à vins d'Anjou.
En 1920, le vignoble d'Angers représente 874 hectares.
La commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire compte 90 hectares de vignes.
En 1919, le Conseil Municipal demande à ajouter
« les Vignes » au nom de la commune. Georges CLEMENCEAU,
à la tête du gouvernement français, accepte par
décret le 13 novembre 1920, pour témoigner sa reconnaissance
aux habitants qui, pendant la Première Guerre Mondiale, ont fourni
le pourcentage le plus élevé de vin par rapport à
la population lors de la réquisition exercée dans l'arrondissement
d'Angers par l'intendance en 1917. Pellouailles devient ainsi Pellouailles-les-Vignes.
1921
En 1925, le Docteur Maisonneuve, dans son ouvrage de référence,
l’Anjou ses vignes ses vins donne le chiffre de 1 032 ha plantés
rive droite de la Loire, pour un rendement de 11 hl/ ha en 1921, millésime
mythique, où Savennières produisit un très beau
liquoreux, 10,7 % et 173 g/l de sucres résiduels (Maisonneuve).
1923
Pellouaille-les-vignes par sa production viticole lui avait value une
reconnaissance de la nation en 1923 (pendant la "grande guerre"
14-18, la commune avait fourni en vin une armée, largement, vu
sa population et Clémenceau avait, sur requête des élus
pellouaillais, permis d'ajouter les vignes à son patronyme).
1930
Dans les années 1930, la plantation du cépage
cabernet est grande dans le vignoble Angevin.
1936
L'AOC « Anjou » est initialement reconnue par le décret
du 14 novembre 1936 (vins tranquilles)
L'appellation d'orgine controlée « Anjou Rosé de
Cabernet » est reconnu par décret du 14 novembre 1936.
1938
L'AOC « Anjou » est modifié par le décret
du 14 mai 1938 (vins mousseux)
En 1938, le vignoble d'Angers représente 802 hectares.
1939
En 1939, les vacances estivales sont enfin harmonisées sous la
IIIe république. La création des congés payés
en 1936 par le Front Populaire, tout comme la baisse de l'importance
du secteur agricole, permettent cette harmonisation. Les vacances d’été
sont donc prolongées de la maternelle au lycée, et s’étendent
désormais du 15 juillet au 30 septembre. Même si les activités
agricoles ne dominent plus autant que par le passé, des enfants
issus de famille travaillant dans le secteur peuvent bénéficier
jusqu’en 1981 d’une dérogation : leurs vacances scolaires
peuvent être étendues jusqu’au 30 septembre afin
d’aider leurs parents pour les vendanges.
1940
A partir des années 1940-1950, la culture de la vigne décline
sur la commune de Pellouailles-les vignes. Il n'y alors plus que 5 propriétaires
de vignes .
1945
Il y a un grand gel le 1er Mai 1945, qui réduit fortement la
prduction de vin du millésime 1945. La quantité de vin
est faible et le prix augmente, pour cette année.
1952
En 1952, création du Conseil Interprofessionnel des vins d'Anjou
et de Saumur, le CIVAS
1954
L'AOC « Anjou » est modifié en 1954.
En 1954, le vignoble d'Angers représente 708 hectares.
1957
décret du 31 décembre 1957 relatif à « Anjou
Rosé de Cabernet »
1958
Dès 1958, Gérard LEROUX avec quelques autres "pionniers",
convaincus comme lui de la nécessité de préserver
la santé par une alimentation saine et de préserver les
sols, il convertissait en bio toutes ses terres (vignes, céréales,
et élevage), à Les Verchers S/Layon.
1960
La deuxième étape de cette mutation s’appuie sur
l’expérience acquise par les producteurs sur la gestion
de cet ensemble végétal. L’observation et l’analyse
de la meilleure adéquation entre le cépage et ses sites
de plantation, l’appréciation des potentialités
de la vendange et la maîtrise des techniques de vinification,
ont conduit au développement de la production de vins rouges
dès les années 1960.
Dans les années 1960, il ne restera seulement un
vigneron sur la commune de Pellouailles-les-vignes.
1964
Décret du 9 mai 1964 relatif à la définition des
appellations d'origine contrôlées « Cabernet d'Anjou
» et « Cabernet de Saumur » :
* Abrogation du décret du 31 décembre 1957 relatif à
l'" Anjou Rosé de Cabernet " et au " Saumur Rosé
de Cabernet " et des décrets du 18 octobre 1950 relatifs
aux appellations d'origine " Anjou-Coteaux de la Loire-Rosé
de Cabernet ", " Coteaux du Layon-Rosé de Cabernet
" et " Coteaux de l'Aubance-Rosé de Cabernet ".
1965
En 1965, selon des statistiques, la part des rouges en Anjou représentait 1 % de la commercialisation.
1970
En 1970, le vignoble d'Angers représente 105 hectares.
1974
Les vins ne peuvent être mis en circulation avec cette appellation
sans un certificat délivré par l'institut national des
appellations d'origine selon les dispositions du décret susvisé
n° 74-871 du 19 octobre 1974 relatif aux examens analytique et organoleptique
des vins à appellation d'origine contrôlée.
1978
Le Musée de la Vigne et du Vin d'Anjou a été créé
en 1978.
1985
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent des 11 septembre 1985.
1988
En 1988, selon des statistiques, la part des rouges en Anjou était passée à 20 %de la commercialisation, des vins d'Anjou .
1989
Le Château de Tigné devient la propriété de l'acteur Gérard Depardieu .
1990
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées par l'Institut national de l'origine et de la qualité
lors des séances du comité national compétent des 29 et 30 août 1990.
1992
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent des 19 et
10 septembre 1992, 4 et 5 novembre 1992.
1994
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent des 3 et 4
novembre 1994.
1996
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent du 4 septembre
1996
1997
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent des 22 et
23 mai 1997
1998
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent de 4 et 5
novembre 1998.
1999
L'AOC « Anjou » est modifié par le décret
22 novembre 1999.
En 1999, Le cépage Gamay seul n'est plus autorisé dans
l'AOC Anjou, mais il a sa propre appellation : AOC Anjou Gamay
Cette appellation ANJOU GAMAY ( Décret du 22 novembre 1999 )
a été créé afin de bien différencier
le vin rouge produit à partir du seul cépage le Gamay
de ceux issus du Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon.
L'AOC ANJOU GAMAY
Au XXIème siècle
2000
L'inscription du Val de Loire (entre Sully-sur-Loire et Chalonnes) au
patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000.
Révision des aires parcellaires de production
telles qu'approuvées par l'Institut national de l'origine et
de la qualité lors des séances du comité national
compétent des 3 et 4 février 2000.
2001
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent du 11 décembre
2001.
2002
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent des 13 et
14 février 2002 .
2005
La production en 2005 est de 100 000 Hl en rouge, 55 000 Hl en blanc
et 3 500 Hl en effervescent
La dissolution du CIVAS a été prononcée
par ordonnance du 26 mai 2005.
la transmission du patrimoine du CIVAS à l'association INTERLOIRE,
suite au traité d'absorption du 16 juin 2000, n'a été
effective qu'au jour de l'ordonnance de dissolution du 26 mai 2005.
comité interprofessionnel des vins d'Anjou et de Saumur, dit
CIVAS
2006
L'AOC « Anjou Gamay » a une production de 10 000
hectolitres, en 2006.
2007
Révision des aires parcellaires de production telles qu'approuvées
par l'Institut national de l'origine et de la qualité lors des
séances du comité national compétent du 5 septembre
2007.
En 2007, l'AOC « Anjou Gamay » primeur est
vendangé par une vingtaine de producteurs du Maine-et-Loire et
des Deux-Sèvres, sur environ 280 hectares de vignobles.
2008
En 2008, la superficie en production est de 2 049 hectares,
qui ont produit 54 558 hectolitres ( en rouge), 2 665 hectolitres (
en mousseux )
et 22 900 hectolitres ( en blanc ). ( source : les douanes )
En 2008, la superficie en production de l'AOC «
Anjou Gamay » est de 152 hectares,
qui ont produit 6 184 hectolitres. ( source : les douanes )
2009
RÈGLEMENT (CE) No 607/2009 DE LA COMMISSION
du 14 juillet 2009 - ANNEXE XIV :
Le brut nature est à moins de 3g/litre
L'extra-brut est entre 0 et 6g/litre.
Le but est à moins de 12g/litre.
L'extra-dry est entre 12 et 17g/litre
Le sec est entre 17 à 32 g/litre
Le demi sec est entre 32 et 50g/litre
le doux à plus de 50g/litre
Depuis le 1er Août 2009, l'Union Européenne
met en place des réglements viniviticole. Les syndicats de vignerons
travaillent sur des cahiers des charges pour faire valoir leur AOC Française.
La désacoolisation est autorisé, l'utilisation de copeaux
, ...
Etiquetage :
- L’année de récolte, Millésime :
Il s’agit de l’année à laquelle ont été
récoltés au moins 85% des raisins utilisés.
- Cépage :
Il s’agit au moins de 85% des raisins utilisés.
Depuis 2009, les analyses des vins sont conservés par le vignerons
ou négociant, pendant une période de 6 mois à compter
de la date de conditionnement.
Le ban des vendanges pour les cépages destinés
au vin effervescent (Sauvignon, Chardonnay, Pinot Noir ) est fixé
au 07 Septembre 2009 et pour le cépage Cabernet Franc au 21 Septembre
2009
En 2009, la superficie en production est de 1 885 hectares,
qui ont produit 60 507 hectolitres ( en rouge ), 4 851 hectolitres (
en mousseux )
et 33 353 hectolitres ( en blanc). ( source : les douanes )
En 2009, la superficie en production de l'AOC « Anjou Gamay »
est de 125 hectares,
qui ont produit 6 630 hectolitres. ( source : les douanes )
En 2009, le vignoble d'Angers représente à
peine un hectare produit, avec celui du vignoble du Clos Saint Nicolas
( 90 ares ) , qui est sur les contreforts de l'Abbaye, et celui du château
d’Angers, plus petit.
En 2009, la commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire compte
6 hectares de vignes.
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Cahier des charges de l'AOC « Anjou »
Décret n° 2009-1227 du 12 octobre 2009
(JORF n°0238 du 14 octobre 2009 page 16777 ) : |
Modification par le décret :
- Le nom de l’AOC « Anjou » est suivi de l’indication
« gamay ».
2010
Le 21 juin 2010, Yves Guégniard est réélu président
du syndicat des vins en « Anjou Blanc ».
Il y a quinze vignerons qui élabore un l'AOC « Anjou »
est suivi de l’indication « gamay » en Primeur millésimé
2010.
Ils produisent 10 000 bouteilles.
Les lauréats pour l'Anjou Gamay Primeur 2010:
Laurent Blouin, domaine des Hardières, à Saint-Lambert-du-Lattay
;
Roland Chevalier, EARL du Clos de l’Alma, à Saint-Florent-le-Vieil
et Franck Gourdon, du domaine de Pied-Flond, à Martigné-Briand.
2011
En Anjou-Saumur, le ban s'est ouvert le 23 août
2011 pour les cépages Chardonnay, Pinot Noir et Sauvignon blanc,
entrant en composition des vins effervescents (Crémant de Loire,
Anjou mousseux et Saumur mousseux), avec trois semaines d'avance par
rapport à l'an passé.
Il y a dix vignerons qui élabore l' « Anjou
» est suivi de l’indication « gamay » en Primeur
millésimé 2011.
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Cahier des charges des appellations d’origine
contrôlées « ANJOU », « CABERNET
D’ANJOU » et « ROSÉ D’ANJOU »
homologué par le décret n°2011-1556 du 15 novembre
2011,
JORF du 18 novembre 2011 |
Le vignoble d'Anjou est situé au Nord et essentiellement au Sud
d'Angers,
dans le Maine et Loire (49) sur 128 communes, ainsi que 14 communes dans
les Deux-Sèvres (79) et 9 communes dans la Vienne (86).
2012
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Décret n° 2012-655 du 4 mai 2012 relatif
à l'étiquetage et à la traçabilité
des produits vitivinicoles et à certaines pratiques œnologiques,
JORF n°0107 du 6 mai 2012 |
Les règles pour le «vin biologique» sont applicables
à partir du 1er août 2012 .
Les vins issus de raisins de la vendange 2011 et qui auront été
vinifiés conformément à la réglementation
qui vient d'être votée pourront adopter le terme vin biologique
et le logo bio de l'UE à partir du 1er août 2012.
Les vendanges démarrent doucement dans le vignoble Anjou-Saumur.
Les premiers bans pour les pinots noir et les cépages chardonnay
pour les effervescents ont été publiés les 14 et
17 septembre 2012.
2013
Ban des vendanges 2013, Pour les vins de base à A.O.C. Anjou
Mousseux :
- 26 septembre 2013 pour les cépages Chenin et Gamay noir à
jus blanc
- 30 septembre 2013 pour les cépages Grolleau gris, grolleau
noir
Ban des vendanges 2013, Pour les vins A.O.C. Anjou :
- 26 septembre 2013 pour le Chardonnay et Sauvignon
- 02 octobre 2013 pour le cépage Chenin ( avec tris)
- 07 octobre 2013 pour le cépage Chenin ( sans tris), Grolleau
noir et Pineau d'Aunis
- 14 octobre 2013 pour les cépages Cabernet franc, Cabernet Sauvignon
Ban des vendanges 2013, Pour les vin AOC Anjou-Gamay
- 30 septembre 2013 pour le cépage Gamay Noir à jus blanc
2016
Depuis le 1er janvier 2016, les communes de Champ sur Layon, Faye d'Anjou,
Rablay-sur-Layon et Thouarcé forme la ville de Bellevigne-en-Layon.
Arrêté du 20 juin 2016 modifiant le cahier
des charges des appellations d'origine contrôlées «
Anjou », « Cabernet d'Anjou » et « Rosé
d'Anjou » homologué par décret n° 2011-1556
du 15 novembre 2011
il est inséré un tiret ainsi rédigé :
« - pour les vins rouges, l'utilisation de morceaux de bois est
autorisée pendant la vinification »
Le 12 septembre 2016, les vendanges des chardonnays et
pinots ont commencé en
Touraine et en Anjou-Saumur pour les crémant-de-Loire, Anjou
et Saumur fines bulles.
2017
Ban des vendanges 2017 est lancé
- le 28 Août 2017 pour le cépage Chardonnay, et le cépage
Sauvignon
- le 30 Août 2017 pour les cépages Chenin, Gamay et Pineau
d'Aunis.
- le 01 Septembre 2017 pour les Cabernet-franc, Cabernet-sauvignon et
Grolleau.
2018
Le 1er juin 2018, le domaine viticole de La Martinière, à
Coutures (Maine-et-Loire), est devenu la propriété de
la société japonaise Nichifutsu Shoji. Spécialisée
dans l'importation au Japon de fournitures françaises pour la
boulangerie et la pâtisserie.
L'Anjou accueille son premier vigneron japonais.
Début des vendanges le lundi 27 Août 2018
dans le Val de Loire. Les récoltes commencent pour les pinots
noirs, les sauvignons et les chardonnays destinés à l'élaboration
des Crémants de Loire, des Anjou blancs et mousseux et des Rosés
de Loire.
Ban des vendanges 2018, Pour les vins de cépages
chenin :
- VENDREDI 31 AOUT 2018
Le coup d'envoi des vendanges 2018 a été
donné le 05 septembre en Anjou-Saumur pour les cépages
rouges : Cabernet francs, Cabernet sauvignon, Pineau d'Aunis,...
2019
En 2019, lors du Congrès mondial du chenin, l’ampélographe Jean-Michel Boursiquot avance une hypothèse sérieuse sur le second parent du chenin.le savagnin aurait donc épousé la sauvignonasse pour donner naissance au chenin.
Les vendanges ont commencé le 7 septembre sur le domaine closeron
avec le cépage sauvignon.
La récolte des chenins à partir du 20 septembre 2019 (en Anjou-Saumur et Touraine).
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Cahier des charges des appellations d’origine
contrôlées « ANJOU », « CABERNET
D’ANJOU » et « ROSÉ D’ANJOU »
homologué par l’arrêté du 10 octobre 2019
publié au JORF du 19 octobre 2019 |
En 2019, L'aire de production a été modifiée, elle
est sur la moitié méridionale du département de Maine-et-Loire
(70 communes), ainsi que sur les franges nord des départements
des Deux-Sèvres (14 communes) et de la Vienne (9 communes).
2020
Le 28 août 2020, la saison des vendanges est déclarée ouverte en Thouarsais, en premier par le chardonay.
Au domaine Cady, propriété historique de Saint-Aubin-de-Luigné, on a commencé les cabernets le 11 septembre avec deux semaines d’avance.
La Chapelle-Saint-Florent. « On a terminé les vendanges 2020 ». Les frères Éric et Yannick Gravouille exploitent 46 hectares de vignes au domaine du Haut-Plessis à La Chapelle-Saint-Florent. Les vendanges se sont terminées mardi 29 septembre.
2022
Les vendanges 2022 sont lancées dans le vignoble Anjou, pour les précoces fin Août, mais pour le plus gros première semaine de septembre.
Domaine Benoit Rocher a fini les blancs secs, ce 12 septembre 2022. C'est au tour des rouges de passer par la case "vendanges".
Le domaine Cady (Saint-Aubin de Luigné) et le Domaine du Petit Clocher( Cléré-Sur-Layon) commencent la récolte pour l'Anjou blanc sec, le 12 septembre 2022.
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